Témoignage bouleversant d’Alison sur la relation Homme/Animal et Hommage à tous les galgos

Les années ont passé mais le souvenir de Loustik est tellement puissant, ma passion toujours la même.
Mon loulou m’a montré le chemin pour sauver beaucoup de ses frères de misère, de ne jamais abandonner pour EUX quelque soit les embûches et parfois je l’avoue le découragement et la lassitude. Loustik m’a donné avec Lido l’envie de faire partager mon expérience de réhabilitation de soi, de reconstruction physique après l’épreuve d’un accident de la vie.

Avec l’accord de ma fille pour la rediffusion de son témoignage écrit et publié le 13 octobre 2011
« Beaucoup se demanderont pourquoi j’ai décidé d’écrire sur le site de Soligalgos aujourd’hui plus qu’un autre jour.

Déjà, je tiens à dire que je suis fière d’avoir une mère comme la mienne.

J’ai 20 ans et je suis prête à prendre mon envol dans la vie professionnelle et personnelle mais je vouerai toujours et quoi qu’il arrive de la fierté à cette mère qui m’a tant appris des valeurs de la vie.

A 20 ans, je pense pouvoir dire que j’ai affronté plusieurs épreuves difficiles depuis mon adolescence: l’accident de ma mère, la peur de la perdre définitivement, la souffrance de perdre des êtres chers à qui l’on tient et à laquelle on ne s’attend pas.

Cette année a été particulièrement dure pour moi avec la perte de mon compagnon de vie, de lit et des tristes soirées d’hiver. Dès son arrivée au foyer, je l’ai chouchouté et immédiatement adopté. Alors même si j’étais plus dure que mes parents qui lui laissaient tout faire ou presque, j’ai beaucoup appris de ma personne avec la rencontre de cet animal.

Il y a toujours eu des chiens chez moi mais jamais l’osmose n’avait opéré ainsi. Un mois avant son départ, lors d’une soirée télé avec Lido, Loustik et Nour, j’avais Loustik sur moi qui me faisait un câlin comme  à son habitude. Il aimait bien venir sous la couette pour se réchauffer et m’apporter beaucoup d’amour. Ce soir là, j’ai eu une pensée difficile «qu’est ce que cela sera difficile quand Loustik prendra son envol et me quittera». Cette pensée fut accompagnée de larmes mais j’ai préféré ne pas y penser car selon moi il restait un bébé à mes yeux et avait encore quelques années devant lui. Comment ne pas penser ainsi à seulement quatre ans de vie ?

Je ne m’attendais pas à devoir affronter ce départ un mois après, d’une manière aussi inattendue.

Dans quelques mois maintenant je serai assistante sociale. J’aime aider les gens et leur venir en aide  afin de réduire les inégalités de la vie. Chaque jour ainsi fait, je rencontre des situations plus dramatiques les unes que les autres qui me font de la peine mais pour ces gens là, je suis forte et je me démène comme je peux pour les sortir de leur situation et leur en faire prendre conscience parce que les choses mises en place par l’Etat ne sont pas miraculeuses ! J’essaie de les accompagner à retrouver leur autonomie et à se réinsérer dans la société socialement ou professionnellement. Pour les personnes que j’ai en face de moi dans mon bureau, je détiens une certaine force intellectuelle qui me fait tenir.

Malheureusement, le 26 juin 2011 à 1h30 a bouleversé ma vie. Si j’étais forte pour les autres, je n’ai pas réussi à l’être pour moi même. Chaque jour je m’enfonçais un peu plus et me résignais à ne plus rien vouloir faire, à attendre que la souffrance s’estompe et à attendre que mon quota de larmes soit épuisé.

J’en ai passé des nuits à pleurer au lieu de dormir, j’en ai eu des rendez-vous chez le médecin parce que rien n’arrivait à me redonner goût à la vie après le départ de Loustik. Je me suis même demandé si j’arriverais à tenir sans lui. Certains se diront que j’ai un copain, une famille, des amis en or mais dans ces moments là, on ne voit que le négatif et on n’arrive pas à se l’enlever de la tête.

J’ai tout fait pour cacher cette souffrance qui m’atteignait de plus en plus chaque jour.

Je faisais mon maximum afin d’éviter qu’on me parle de lui, qu’on me le montre car chaque image, à chaque énonciation de son prénom, cela me rappelait ce que je venais de perdre.

Aujourd’hui j’ai réussi à surpasser cette épreuve, je vais enfin mieux. Néanmoins, j’avais besoin d’avoir mon Loulou en moi jusqu’à la fin de ma vie. C’est chose faite.

  • Le L de ce tatouage représente le nom de Loustik
  • le nœud représente la métaphore de quelque chose qui se répète mais qui ne sera jamais identique.

C’est un peu ce qui se passe à la maison. Eliot fait désormais partie intégrante de notre famille mais jamais je ne pourrai avoir de nouveau une relation comme celle que j’entreprenais avec l’homme de ma vie, comme j’aimais bien l’appeler.

  • L’étoile représente tous ces êtres qui m’ont été enlevés et qui m’apportent force et courage pour avancer dans la vie: Sylvie, Colette, Loustik ces dernières années.
  • Et enfin le trèfle à quatre  feuilles, signe de chance et d’espoir afin de ne plus jamais revivre ces situations qui ont été dures à traverser mais qui m’ont endurcies: la peur de perdre ma mère et ma famille, la perte de mon grand-père, de ma grand-mère, de Loustik.

C’est aussi un signe d’espoir qu’un jour les mentalités changent tant  à l’égard des Humains qu’envers les animaux. On a tous le droit d’être égaux et heureux.

Alors même si mon engagement avec SoliGalgos est certainement dans l’ombre du fait de mon diplôme qui approche, mon travail extra scolaire, mes cours, le stage, le sport, mes amis…Maman tu dois savoir que tu pourras toujours demander mon aide parce que je peux être fière d’avoir une mère autant méritante qui est prête à sacrifier toutes ces soirées et beaucoup de ces week-ends pour la cause des galgos.

Je te comprends et je sais que, vous qui me lisez, comprenez aussi.

Une fois la rencontre établie avec un lévrier, plus rien ne peut nous empêcher de les aimer.

Ma relation si particulière avec Loustik et mes autres chiens (Lido, Nour, Eliott et ceux qui sont passés en accueil dont Luis particulièrement) m’auront apporté et m’apporteront toujours du bonheur dans le quotidien.

L’épreuve de mon Loulou m’aura bien affaiblie mais désormais je suis prête à aller  de nouveau de l’avant pour les autres, maintenant que je sais la dose d’amour qu’un chien peut apporter.

Depuis le 7 Octobre 2011, j’ai officiellement Loustik dans la peau, jusqu’à la fin de ma vie et mes plus vieux jours. Il est inscrit à l’encre indélébile sur moi comme dans mon cœur.    C’est le seul tatouage dont j’ai la certitude que je ne regretterai jamais. Synonyme d’amour et de bonheur, grâce à lui j’espère que la vie m’épargnera enfin un peu et que je mettrai tout en œuvre pour faire connaître la cause des galgos ».

Alison DOUHERET
Trésorière

5 réflexions au sujet de « Témoignage bouleversant d’Alison sur la relation Homme/Animal et Hommage à tous les galgos »

  1. bravo jeune fille !!! quel bel hommage pour L … et ta maman doit aussi être très fière de toi. N’oublies jamais que :
    « ce qui ne tue pas … rends plus fort encore », mais çà je crois que tu l’as compris. Bonne chance pour ta vie future et j’espère un jour pouvoir te rencontrer, car c’est réconfortant de voir la jeunesse s’impliquer ! encore bravo Alison !
    ps: j’aime bien la métaphore du noeud !

  2. Comme la douleur peut etre intense au point d avoir le coeur brisé !! Comme je vous comprend et compatis a votre chagrin !!
    Mon Amour de Mamie vient de rejoindre les Anges et le Parais des Galgos, alors peut etre que la bas elle
    se rapprochera de Loustik et qu’ ils se raconteront comme il etait bon de vivre aimé et choyé apres avoir connu tant de miseres
    Loustik et Miley vous resteraient a jamais dans nos coeur

    1. Je suis très triste d’apprendre le décès de Miley que Eliane et moi avions covoituré en octobre 2010. Elle était si douce et gentille dès le premier contact. Tu as raison, nos deux loulous resteront à jamais dans nos coeurs.
      Bises à toi et toute petite ta troupe

Laisser un commentaire